Beatification of Catherine of Saint Augustine

Pope St. John Paul II

(What follows is an excerpt from the homily of Pope Saint John Paul II beatifying Mother Catherine of Saint Augustine along with four others on April 23, 1989, in Canada’s ‘other’ official language. The Pope delivered the address, raising four others to the altars, in at least three different languages, fluently. If there is time, we may offer a translation, but, for those of us who might muddle through, here are the words in Catherine’s own mother tongue)

5. “Come io ho amato voi”.

“Comme je vous ai aimés”: telle est la règle de l’amour des chrétiens: se laisser saisir par le Christ, aimer avec lui, modeler toutes ses actions sur son infinie générosité.

Marie-Catherine de Saint-Augustin fut animée d’un tel amour. Très tôt, elle répondit à l’appel du Seigneur, sans réserve, humblement fidèle à toute l’exigence spirituelle, communautaire apostolique et charitable qui marquait la vie des Augustines de la Miséricorde. Elle a su “être à Dieu et n’avoir rien à cœur que son service”.

Dans le secret de son âme, il lui fut donné d’être sans cesse présente à Dieu, au Christ rédempteur. Elle demeurait unie au Sacré-Cœur de Jésus et donnait toute sa confiance au Saint Cœur de Marie. Les tourments douloureux de la tentation ne purent atteindre sa sérénité, ni affaiblir une expérience mystique hors du commun. Mais sa souffrance intime et cachée, elle l’acceptait en “prenant sur soi les misères et les maux des autres”. Face aux péchés des hommes, sa réponse était le sacrifice d’elle-même, en union avec la Croix du Sauveur, pour “gagner les cœurs à Dieu”.

Dans un désir missionnaire ardent, elle rejoignit ses Sœurs au Canada, pays qu’elle aima de toutes ses forces. Apôtre infatigable, elle fut aussi généreuse à remplir de lourdes charges qu’infiniment habile et patiente à soigner avec amour les malades. Dans le printemps spirituel du premier âge de l’Eglise au Canada, on peut inscrire parmi les “fondateurs” Marie-Catherine, cette religieuse dont “la main aussi bien que le cœur n’étaient que charité”.